Pour
moi la personne est au cœur.
Le corps est langage, la sculpture est langage.
Travailler à partir de la matière, du volume, mettre
en jeu les mains, le corps.
Le modèle n'est pas que plastique. C'est l’intention
qu’il donne à voir, celle que je vais comprendre, la
force que je vais rencontrer, la puissance que je vais traduire.
Traduire cette puissance et cette force va au-delà d’une
beauté idéalisée.
Ce
qui m’intéresse ce sont les failles, celles qui dérangent.
D’aller vers le mouvement à partir d’un bloc inerte
ou d’une feuille blanche, de donner une vie. Une histoire se
construit. C’est une bataille avec soi même, l’acte
de création est une tension, un lien, entre l’intérieur
et l’extérieur. Comme dans la vie.
Aller vers l’étonnement lie l’artiste, le modèle,
le spectateur.
Autodidacte, j’ai appris au sein d'ateliers, en travaillant
l'anatomie et les techniques de modelage et de patine, en voyageant,
en apprenant des autres dans ma vie professionnelle comme personnelle.